La MRC qui représente les vallées de la Petite-Nation
et de la Lièvre porte le nom de la grande famille Papineau.
Joseph Papineau (arpenteur, notaire
et homme politique) acquiert la seigneurie
de la Petite-Nation en 1801 du Séminaire de Québec.
En 1817, son fils Louis-Joseph Papineau, lui aussi homme
politique, devient le nouveau seigneur.
Son frère, Denis-Benjamin, est seigneur du fief
de Plaisance et administre la propriété de Louis-Joseph.
Denis-Benjamin Papineau fut parmi les principaux acteurs, promoteurs et gestionnaires
du développement agricole, forestier et industriel de la Petite-Nation.
Les toponymes du territoire présentent bien
la reconnaissance que les gens de la région ont accordée à cette grande
famille.
Une
presqu’île nommée Legault
Avec Conrad Legault
En 1917, pour échapper à la
conscription, Joseph Legault,
le grand-père de Conrad, arrive
de Rockland avec sa famille
pour s’établir sur la presqu’île
de Plaisance. Une maison est déjà sur la ferme. L’aîné Omer et sa femme Florida
Gratton acquièrent
la moitié de la terre en 1925 et
son frère l’autre partie.
Les deux frères sont mariés aux
deux sœurs Gratton. La terre offre toutes les ressources et les Legault s’y
retrouvent autonomes.
À la fin de cette capsule, Lucie Thibodeau (née Legault) chante Là d’où je viens, hommage à sa
famille et au village de Plaisance.
Petit
et grand village
Avec
Raymond Whissel
Raymond Whissel nous parle des origines de ses ancêtres.
Puis il nous présente le village et la paroisse
de Saint-André-Avellin. En 1912, la partie urbaine se sépare
de la paroisse. Le village souhaite avoir l’aqueduc, les
égouts,
des trottoirs, les services d’incendie alors que ceux de la
paroisse n’en ont pas besoin. Des Avellinois lui ont raconté qu’il y avait même
des distinctions de classe entre les gens du grand village (pour les bourgeois)
et ceux du petit village qui accueillait davantage des journaliers. En 1997, on
assiste à la fusion
entre le village et la paroisse pour former la municipalité
de Saint-André-Avellin.
Le
terrier Papineau
Avec Claire Leblanc
Claire Leblanc est très impliquée
dans la mise en valeur
du patrimoine. La découverte du « terrier
Papineau » a été
une révélation pour les récits
d’occupation et ce dès 1801.
Henri Bourassa avait déposé ce
document
au Bureau d’enregistrement. Sa
fille Anne a protégé ce legs
tout en conservant les archives
et les biens relatifs
à la famille Papineau. Anne est
doublement descendante
des Papineau : d’abord par
sa mère, arrière-petite-fille
de Denis-Benjamin Papineau, et
par son père, petit-fils
de Louis-Joseph Papineau. Lorsque
Louis-Joseph achète
la seigneurie en 1817, il y a
déjà mention dans le contrat
d’une réserve pour le moulin qui
ne s’active sur le site qu’en 1822.
Coloniser
la rivière du Lièvre
Avec Pierre Valois
Pour se déplacer, les Autochtones atteignent souvent les
rivières
en amont pour contourner les villes. Ils explorent ainsi
les Pays-d’en-Haut, ceux du curé Labelle. Ce curé a aussi
fait mission dans la vallée de la Lièvre, surtout dans la partie nord.
L’exploitation forestière contribue au développement de la région. À
Notre-Dame-de-la-Salette, l’industrie minière est active
et c’est de là que partent les embarcations pour Buckingham
et le village profite de cette économie. À Val-des-Bois,
le développement s’arrête en amont des chutes High Falls.
Une dénivellation de 180 pieds (54,8 mètres) qui se fait
sentir aussi sur les routes, un obstacle difficile à surmonter…
Vie
de famille sur la Petite Presqu’île
Avec la famille Blais et par ordre
d’apparition : Michel, Jean-Jacques, Jacqueline, Henriette,
Carmen-Yolande, Jeannette, Rollande, Robert, Madeleine, Louise et Lucie
La famille Blais nous raconte la
vie sur une presqu’île. Louis-Joseph Blais et Yvonne Brazeau auront 17 enfants,
seulement deux
ne naissent pas sur cette ferme.
Pour se rendre à l’école, les jeunes doivent traverser la baie, beau temps,
mauvais temps. Ne sachant pas nager, ils ont eu la chance qu’aucun incident
malheureux
n’ait entaché ces traversées.
L’hiver sur la glace, l’été sur l’eau.
Au printemps, ils s’assoyaient
sur le bord du canot
puis le poussaient sur la glace
jusqu’à l’autre côté ;
arrivés à l’étendue libre de
glace, ils sautaient dans le canot
et ramaient jusqu’au bord. Les
parents ont toujours été disponibles pour transporter les jeunes vers la terre
ferme ou pour voyager les amis du village en vue d’une visite chez les Blais
de la Petite Presqu’île.
Choisir
la Petite-Nation
Avec Claude
Lamarche
Avec sa vision de la Petite-Nation, Claude nous décrit
son lieu d’adoption au lac Simon. En continuité avec son
père,
le prolifique Jacques Lamarche, elle abandonne le métier
d’enseignante pour se consacrer entièrement à l’écriture
dans les années 1970. S’ensuit une carrière foisonnante
où la richesse des textes produits n’a d’égale que la
variété
des styles et des sujets traités : du livre d’histoire à la
littérature jeunesse, en passant par les livres scolaires et les chroniques
d’art, sans oublier les romans, essais, textes biographiques,
la tenue d’un blogue et un bref passage au journalisme.
Claude Lamarche est une auteure phare de la MRC de Papineau.
Déménager
une paroisse
Avec Pierre Valois
En 1901, les chutes de High Falls sont concédées à la famille MacLaren.
Pour les nombreux colons établis sur ce qui deviendra le lit élargi de la
Lièvre et le réservoir Escalier, les conséquences seront bouleversantes dès
1929. Cette année-là, le gouvernement du Québec accorde par bail à la James
MacLaren Company l’autorisation de harnacher la chute dite High Falls pour
produire de l’électricité. Une vingtaine de familles appartenant à la
communauté allemande de Bowman sont alors déplacées. Quelques fermiers
francophones et l’église Notre-Dame-de-la-Garde seront aussi relocalisés.