Les chemins qui marchent

Dès l’occupation du territoire jusqu’au ​dix-neuvième siècle, les seules routes empruntées par les Premières Nations, puis par les Européens, sont « les chemins qui marchent », ces cours d’eau reliés entre eux dans un gigantesque réseau qui alimente le Saint-Laurent. Des canots d’écorce traditionnels aux rabaskas, toute l’activité humaine emprunte le parcours d’eau… Les ponts croisent les chemins d’eau et bientôt le chemin de fer fait son emprise sur le territoire. 
Les embarcations sont aussi présentes sur les rivières, notamment sur la rivière du Lièvre avec la drave. Les systèmes de traverse organisée apparaissent au ​vingtième siècle dans la région. Les routes se tracent peu à peu : routes de terre, de gravier, routes asphaltées, autoroutes de béton… Les transports se structurent, les distances parcourues ne se comptent plus en temps.  

Péril hivernal 

Avec Conrad Legault et 
un clin d’œil de Royal Bisson
          

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Conrad Legault raconte le drame de perdre un cheval à une époque où les déplacements exigent un moyen accessible. Les deux familles Legault vont à l’école à Wendover sur la rive ontarienne : deux milles (3,2 kilomètres) à traverser en saison d’eau libre ou deux milles à marcher dans la neige. Puis un clin d’œil anecdotique avec Royal Bisson qui se remémore l’arrivée en 1954 du Menjo, un bateau de drave livré par le train ! Un transport un peu inusité qui s’est fait en hiver. On mettra alors des patins à cette embarcation pour lui faire atteindre les rives de la rivière du Lièvre.