Explorer les paysages outaouais

Le territoire consiste en une immense pénéplaine au relief montagneux, appelé plateau laurentien, lequel est découpé par d’étroites vallées, au relief plat ou ondulé, orientées du nord au sud et débouchant dans la plaine outaouaise. Cette plaine, en pente vers le sud, est surtout formée de terrains très plats parmi lesquels émergent des îlots de collines rocheuses. À plusieurs endroits de la plaine, au-dessous du niveau de 60 mètres, on note des formes particulières de relief dues à des glissements de terrain dans les dépôts argileux. Ces glissements se sont produits tout au long de la rivière des Outaouais alors qu’elle occupait un lit beaucoup plus large que maintenant.

Tandis que se façonnaient les paysages outaouais, les conditions physiques se mettaient en place pour accueillir les premiers habitants du territoire. Des millénaires de présence humaine précèdent l’enracinement définitif des colons. La présence autochtone est attestée par des artefacts mis au jour dans les vallées de la Petite-Nation et de la Lièvre. Certains révèlent une occupation dès la fin de la période Archaïque. Plusieurs campagnes de fouilles se déroulent dans la région, par exemple : au site de North Nation Mills à Plaisance, le long de la rivière des Outaouais dans le cadre du projet de stabilisation des berges, au Parc national de Plaisance et aussi lors de la construction de l’autoroute 50. Toutes ces recherches archéologiques ont permis de mettre au jour une quantité impressionnante de matériel préhistorique ainsi qu’un excellent répertoire d’artefacts de la période historique révélant la culture matérielle des occupants ainsi que des vestiges industriels. Un terrain propice aux activités humaines qui s’y sont déployées depuis plus de six millénaires.  

Dans la marmite d’un kettle !    
  
Avec Jean Veillette et 
Guy-Louis Poncelet   

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Lors d’une randonnée à Saint-Émile-de-Suffolk, on peut découvrir une curiosité géomorphologique qui abrite une végétation particulière : un kettle. Ces dépressions à pentes raides, la plupart sans entrées ni sorties de cours d’eau, évoquent l’image d’un chaudron, d’une marmite, d’un cratère. Jean Veillette, géomorphologue et chercheur émérite de la Commission géologique du Canada, nous présente les caractéristiques de ce milieu tandis que Guy-Louis Poncelet fait de la prestidigitation en enfonçant une perche de plus de 
3 mètres de long…