Plusieurs
recettes associées à l’eau sont puisées dans la nature
et
souvent transmises par les Premières Nations,
par nos aînées-aînés,
en
regardant travailler des gens de métier
ou en observant des animaux
dans
leur manœuvre. Par exemple,
on peut cueillir les branches et les feuilles
du
framboisier sauvage. Ces dernières, plongées dans l’eau de la rivière,
produiront
une concoction dont les vertus se révèlent être
une
magnifique
infusion favorisant la fertilité chez la femme
en
régularisant
son système hormonal.
On
peut aussi se constituer une boîte à outils en faisant bouillir
les restes
d’un
castor. Avec les os, on fabriquera de fins petits couteaux, des grattoirs
pour
les peaux, des forets pour percer le cuir. Tout est dans la nature
et
il faut savoir écouter ses récits…
Et pour les métiers, on apprend
par
la transmission, les apprentis reçoivent les enseignements
et
répètent les gestes qu’ils ont appris.
Ce
n’est pas toujours dans les livres
que
l’apprentissage se fait…
Castor au travail !
Avec Royal
Bisson
Royal Bisson, draveur, rencontre le père Ambroise Lafortune,
prêtre séculier canadien, écrivain, communicateur, globe-trotter, professeur et
orateur redoutable. Alors qu’il professe sur le terrain avec ses étudiants, le
père Lafortune apostrophe le jeune Bisson
en lui demandant : « C’est qui le premier qui a mis le
bois à l’eau ? » Pour faire son « smat », Royal Bisson lui
nomme le nom
d’une des compagnies forestières implantées dans la région.
Lafortune lui explique alors comment le castor, ingénieux
et fin
écologiste, se voit attribuer cette médaille.